Communiqué du SUPAP - 05 janvier 2009
LE CANCÉROLOGUE DOMINIQUE BELPOMME, CENSURE PAR BERTRAND DELANOË !
Alors que le débat sur l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé fait rage à la Ville de Paris, Bertrand Delanoë, par la voix de son adjoint Christophe Girard, a décidé d’empêcher le Pr. Dominique Belpomme (Cancérologue et chercheur de renommée mondiale) de s’exprimer lors d’un Comité Hygiène et Sécurité (CHS) qui devait traiter de cette question.
Le débat remonte à septembre 2007, lorsqu’une quarantaine d’employés de bibliothèque se sont plaints de divers malaises à la suite de l’installation massive de bornes Wifi par la Mairie de Paris. Après un moratoire voté en novembre 2007, les bornes ont été déconnectées pendant près d’un an avant d’être finalement rebranchées à la demande du Maire. Depuis deux employés ont dû exercer leur droit de retrait suite à des nouveaux malaises attribués aux rayonnements émis par les bornes Wifi réinstallées.
Alors que la Mairie de Paris s’obstine à ne pas respecter la procédure réglementaire sur ces droits de retrait, un CHS, dont l’ordre du jour avait été proposé par les membres représentants les personnels, devait aborder la question du Wifi et des conséquences des ondes électromagnétiques sur la santé. C’est en ce sens que le Pr. Dominique Belpomme (qui est en train d’élaborer un protocole permettant de diagnostiquer l’électrosensibilité) a accepté de témoigner à l’invitation des représentants du personnel et apporter une expertise qui fait défaut à la Ville de Paris. C’est probablement pourquoi MM. Delanoë et Girard ont supprimé ce point de l’ordre du jour et réfutant de fait sa présence.
Le débat scientifique avance pourtant avec la publication du rapport « BioInitaitive » et des premières conclusions du rapport « Interphone ». Une lettre ouverte au Maire de Paris a été envoyé à Bertrand Delanoë, signée par des scientifiques, des médecins, des élus, des artistes, des associations etc.. (Voir pièce jointe). La Ville de Lyon lance une grande campagne pour alerter ses administrés des effets des ondes électromagnétiques sur la jeunesse. Le Maire de Paris, lui, s’obstine sur cette question jusqu’à politiser les questions de santé.
Le Maire de Paris promet pourtant depuis plusieurs mois la tenue d’une conférence citoyenne sur la question, votée en Conseil de Paris lorsque le sujet du Wifi a été abordé. Il n’est pour le moment, semble t-il, pas question d’y associer les médecins, les associations, les syndicats ou les personnels qui se sont saisis de cette problématique.
Le Supap-FSU souhaite rencontrer d’urgence le Maire pour trouver une issue pragmatique, en attendant un consensus scientifique, et propose de remettre en place dès maintenant le moratoire voté en novembre 2007. Le Supap-FSU souhaite trouver également avec l’élu de la capitale, une solution respectueuse des personnels ayant exercé leur droit de retrait, pour qu’ils puissent continuer d’exercer en toute securité leur travail, seule manière de trouver un peu de sérénité.
Contact presse Supap-FSU : http://dacsupap.over-blog.org
Agnès Dutrévis 01 44 70 12 80 ou 84
Marie Claude Sémel 06 63 56 11 33
Bertrand Piéri 01 44 70 12 82
Communiqué de la CGT, FO, UNSA, SUPAP-FSU - 06 janvier 2009
VILLE DE PARIS ET SANTÉ :
CHRISTOPHE GIRARD : PRIX « BÂILLON D’OR » 2008.
Monsieur Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture et Président du Comité Hygiène et Sécurité (CHS) de la Direction des Affaires Culturelles, s’est de nouveau illustré dans le domaine du dialogue social et de la santé au travail. Il a décidé, une fois encore, de ce qui devait ou pas concerner la santé des agents placés sous sa tutelle et le prouve à l’occasion du prochain rendez vous de cette instance, prévu le 13 janvier 2009.
- Le bon plaisir :
L’adjoint sectoriel chargé de la culture a, en effet, décidé de retirer pratiquement tous les points demandés officiellement par les représentants du personnel alors que le règlement stipule qu’ils doivent être, de droit, inscrits à l’ordre du jour si leurs objets entrent dans la compétence du comité (ce qui est le cas, quoique prétende le président de séance). Depuis des mois Monsieur Girard, au nom du Maire de Paris, pratique la politique du coup d’état permanent.
- La politique du fait accompli :
Séances plénières expédiées (quand elles ont lieu !), rétentions d’informations, votes bloqués (jamais un membre nommé par l’administration ne fait connaître son point de vue, ni même ne s’exprime lors d’un CHS !). A ces confiscations répétées et à ce mépris manifeste des règles pourtant imposées par le législateur, s’ajoute maintenant le dévoiement du fonctionnement d’une instance qui devrait être paritaire.
- L’omniscient :
Car désormais, voici que Monsieur Girard (et lui seul ?) sait ce qui est bon en matière de santé au travail : les demandes de constitution de commissions d’enquêtes suite à des accidents au travail, l’impact de la technologie RFID sur la santé ont été retirées de l’ordre du jour proposé par les représentants du personnels. Dans le même temps, alors que deux employées de bibliothèques parisiennes ont fait valoir leur droit de retrait, mis en relation avec des malaises liés aux bornes Wifi, Monsieur Girard a décidé que le CHS ne devait pas non plus aborder cette question pourtant relevant exclusivement de sa compétence.
Alors que les représentants des personnels avaient nommé comme expert le Pr. Dominique Belpomme (Cancérologue et chercheur de renommée internationale) pour parler de l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé, M. Girard a décidé aussi de supprimer ce point, pour que sa présence ne soit plus nécessaire dans une réunion traitant des questions de santé.
C’est donc parce que Monsieur Girard a démontré ses étonnantes compétences en matière de santé au travail, de dialogue social, et dans les réponses qu’il y apporte, qu’il a été récompensé du prix « Bâillon d’or » 2008.
- L’auto-Krate :
En raison de son action pour la nouvelle année, il est d’or et déjà favori pour l’élection du prix « Bâillon d’or » 2009.
Pour Christophe Girard, était il nécessaire d’organiser des élections désignant les membres du personnel appelés à siéger en CHS ? Pourrions nous lui suggérer dès maintenant de les désigner lui-même ?
Puisque le même décide de ce qui doit figurer (ou pas) à l’ordre du jour des CHS qu’il préside, de qui a le droit de s’y exprimer, de quels documents doivent être communiqués, du rythme et de la durée des séances plénières nous proposons que son Président, poursuivant plus avant son omnipotence, supprime par note de service l’existence de cette instance paritaire devenue désormais inutile.
Les membres élus, représentants les personnels, ne cautionnerons certainement pas une telle dérive lors Comité Hygiène et Sécurité prévu 13 janvier 2009
Boite 64 - 206 quai de Valmy - 75010 Paris
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