Paris, le 25 février 2005
A l’attention de Monsieur Yves Contassot Adjoint au Maire de Paris en charge de l’environnement
Objet : téléphonie mobile / renégociation charte parisienne
Monsieur le Maire,
Les négociations en vue de la redéfinition de la charte sur la téléphonie mobile sont semble-t-il en cours. Nous regrettons de ne pas y avoir été conviés et demandons à y être associés le plus rapidement possible. Il est en effet nécessaire de profiter de cette négociation pour améliorer le contenu de la charte et les conditions de sa mise en œuvre. Nous demandons notamment qu’y soient inscrites les propositions de modifications ou d’ajouts suivantes :
* fixation de la valeur d’exposition maximale à 0,6 V/m, afin de tenir compte des résultats scientifiques les plus récents ;
* amélioration de la procédure de concertation locale pour réduire les inégalités entre les arrondissements et garantir ainsi l’équité entre les parisiens ;
* obligation faite aux opérateurs d’être en possession de toutes les autorisations (contrat de bail signé en bonne et due forme avec le bailleur, autorisation de travaux accordée par le service de l’urbanisme…) préalablement au dépôt de leur dossier au STEU ;
* amélioration des dossiers et présentation techniques avec des simulations de champs qui tiennent compte de l’ensemble des champs reçus et pas seulement de celui qui serait lié au projet déposé ;
* intégration des lieux de vie ouverts (terrasses et balcons) au protocole de mesures ;
Nous rappelons, par ailleurs, que nous sommes toujours opposés au développement de l’UMTS avant que soient réalisées des études scientifiques qui permettent d’en tester l’effet sur la santé des riverains (réplication de l’étude hollandaise de TNO, notamment). La Ville de Paris a décidé de laisser les opérateurs développer cette nouvelle application. Deux opérateurs en ont maintenant lancé l’exploitation commerciale. Il est urgent qu’une série de mesures soient effectuées, en dehors même du programme de mesures prévu par la charte, sur des sites particulièrement exposés afin que l’on puisse évaluer quelle est la contribution spécifique de cette nouvelle fréquence à l’augmentation des CEM subis par les parisiens ;
Faute d’actions nationales lancées par les autorités publiques en charge de la santé, nous demandons à la ville de lancer rapidement des enquêtes sanitaires auprès des riverains d’antennes afin que l’on puisse avancer sur l’évaluation des risques subis.
Enfin, un certain nombre d’études ou de programmes d’études officiels, portant particulièrement sur les risques liés au portable, viennent d’être rendus publics en Europe. Ils vont tous dans le sens d’une confirmation d’effets sanitaires. Ces résultats sont occultés en France, il est pourtant important que chaque usager de portable connaisse, comme chaque fumeur de cigarettes, les risques q’il court ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les réduire. Nous demandons donc à la Ville de lancer une grande campagne d’information sur ces risques et les conseils d’utilisation qui y sont associés. Cette campagne devrait également intégrer des messages d’alertes sur les nouvelles applications domestiques des radiofréquences, le wifi notamment.
Nous vous demandons un rendez-vous rapide pour pouvoir développer nos arguments sur ces différents points.
Stéphen KERCKHOVE, Coordinateur des campagnes Agir pour l’Environnement
Jeanine LE CALVEZ, Présidente de Priartém
Boite 64 - 206 quai de Valmy - 75010 Paris
Tél : 01 42 47 81 54 - Fax : 01 42 47 01 65 - Contactez-nous
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