ANTENNES RELAIS : CHARTE DE STRASBOURG
invitation à une pré-conférence de presse ce jour, 18 septembre 2012
Lieu : devant le club de la presse, place Kléber
Heure : à 10H30 (conférence de presse de la commune à 11H)
Strasbourg sort du moratoire suite à la pression des opérateurs ?
La commune de Strasbourg s’apprête à lever le moratoire sur les implantations d’antennes relais sur le patrimoine de la commune. Une charte négociée à huis clos avec les opérateurs de téléphonie mobile semble avoir comme double but de sortir du moratoire, en œuvre depuis plusieurs années, qui visait à n’accorder aucun site dépendant du domaine municipal aux opérateurs, et à engager la commune aux côtés des opérateurs. Les deux parties devraient notamment "agir de manière concertée" face aux citoyens, une position inadmissible pour Priartem et le Collectif Alsace Lorraine, ONG expertes dans le domaine de l’électropollution.
Un projet réalisé sans concertation
Le projet de charte a été construit sans que les membres de l’instance de concertation "l’atelier projet des ondes électromagnétiques" n’aient été consultés. A la stupéfaction des citoyens et associations présents, les grandes lignes du projet de charte ont été présentées lors d’une "réunion de concertation" le 5 septembre, lorsque le projet était déjà en "phase de délibération" et toute négociation exclue selon M Herrmann, adjoint au maire et responsable du projet.
Je suis venue pour discuter le contenu de la charte, mais la municipalité avait bouclé le dossier en douce avec les opérateurs, en même temps qu’elle prêchait les vertus de la concertation par ailleurs, dit Madame Stenberg, déléguée Alsace de Priartem qui n’a, à ce jour, toujours pas reçu le texte de la charte.
L’abandon du principe de précaution - un virage à 180 degrés
La levée du moratoire est une demande récurrente de la part des opérateurs qui souhaitent renforcer l’architecture du réseau. La satisfaction par la ville de cette demande correspond à un virage à 180 degrés de la politique de concertation et d’expérimentation d’abaissement des seuils d’exposition d’ondes radio-fréquentes dans laquelle la ville de Strasbourg s’était engagée dans le cadre du Grenelle des ondes.
Les expérimentations « Grenelle » avaient retenu l’hypothèse d’une exposition maximum de 0,6 V/m. C’est un compromis acceptable pour les endroits où les citoyens vivent ou dorment, dit Denis Ferrand du collectif Alsace Lorraine. Or, la charte ne mentionne même pas d’objectif approximatif d’exposition, déplore le militant
On peut souligner que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’Agence Européenne de l’Environnement, ICEMS, des associations de médecins et bien d’autres organismes internationaux de renommée partagent l’avis des associations par rapport à la nécessité d’appliquer le principe de précaution dans le dossier des ondes.
Une délibération précoce
Il y a sans doute des ambitions sincères pour l’intérêt public de la part de la commune, mais elles ont été écrasées par des éléments qui dénaturent le cadre de la charte, et garantissent un effort minimum voire néant de la part des opérateurs ainsi qu’une influence proche ou égale à zéro pour la société civile.
L’arrêt du Conseil d’Etat de l’année dernière diminue le pouvoir du maire, mais le droit de concertation reste intact. Je l’invite chaleureusement à bénéficier de notre expertise, dit Madame Stenberg.
Il faudra juste reporter la délibération de la charte prévue le 24 septembre continue la déléguée Alsace de Priartem.
Cela donnerait une charte acceptée par tous, et ce serait un beau geste pour honorer les principes de concertation et de démocratie locale.
Kerstin Stenberg, Déléguée Régionale PRIARTeM Région Alsace / priartem.alsace@gmail.com
Denis FerrandCollectif Alsace / Lorrainedenis.ferrand@free.fr
SMS 06 04 49 68 22
Boite 64 - 206 quai de Valmy - 75010 Paris
Tél : 01 42 47 81 54 - Fax : 01 42 47 01 65 - Contactez-nous
Mentions légales - Site réalisé sous SPIP par One2net
Site référencé par :