Don en ligne

Grâce à vous, nous menons depuis 20 ans des campagnes de mobilisation citoyenne et d'interpellation des décideurs politiques dans le dossier Ondes-Santé-Environnement. Pour mener ses actions en toute indépendance, PRIARTEM a besoin de votre soutien.

En adhérant ou en faisant un don, vous donnez à l’association les moyens d’agir et donc de vous soutenir. Vous bénéficierez aussi de la visibilité d’une association nationale agréée Santé et agréée Environnement et de son réseau de correspondants.

Saint-Cyr-l’Ecole : trois ans de combat !
par Priartem - Thème : Les antennes contestées

Les antennes installées sur l’Ecole Bizet à Saint-Cyr l’Ecole ont été démontées le mercredi 9 avril 2003. Aboutissement heureux de trois ans de mobilisation avec le collectif d’associations de Saint-Cyr.

Priartem se réjouit de ce résultat en faveur du principe de précaution

Depuis l’installation des antennes-relais sur le toit de l’école, en 1992, on déplorait plusieurs cas de pathologies lourdes tant chez les enfants fréquentant l’école que chez les riverains.

Deux enfants, notamment, étaient décédés des suites d’une forme extrêmement rare de cancer du cerveau.

Avec le Collectif des Associations de Saint-Cyr nous obtenions tout d’abord un soutien de la Mairie sur la désactivation des antennes, nous obtenions ensuite le lancement d’une enquête sanitaire officielle réalisée par la DDASS sous l’égide de l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire).

Il s’agissait là d’une étape importante. En effet, quelques mois auparavant, avant l’été 2002, nous avions demandé au ministère de la Santé de lancer une enquête sanitaire autour des antennes-relais.

En réponse, le ministère nous faisait savoir qu’il avait interrogé l’INVS et que l’Institut lui avait répondu que cette enquête n’était ni opportune ni réalisable. Le ministère s’en tenait alors à cet avis.

Quelques mois plus tard, sous la pression des évènements à Saint-Cyr l’Ecole, l’enquête devenait soudain à la fois plus opportune et plus réalisable. Cependant, elle était limitée dans son champ d’investigation – les cancers des enfants – et dans sa méthode de collectes des informations – collecte indirecte par la médecine scolaire et les médecins locaux - et surtout, elle évacuait de ses préoccupations, selon une note réalisée par la DDASS, la prise en compte des CEM liés aux antennes-relais. Il s’agissait là d’une véritable provocation.

Lors d’une réunion au Cabinet du Ministre de la Santé, le 10 mars 2003, nous obtenions qu’une réunion soit organisée à l’initiative de la Direction Générale de la Santé avec l’INVS et nous-mêmes afin que soit clairement inscrite dans le protocole d’enquête la prise en compte des CEM liés aux antennes-relais. Nous obtenions, lors de la même réunion, un accord de principe sur le lancement d’enquêtes similaires chaque fois que nous signalerions une concentration de pathologies autour d’un relais de téléphonie mobile. Cette réunion a eu lieu le 7 mai 2003 ; nous en ferons le plus rapidement possible un compte rendu que nous mettrons sur le site de l’association. Nous avons un second rendez-vous de programmé au ministère de la Santé, cette fois avec le Cabinet du Ministre, à propos du rapport de l’AFSSE, dont les conclusions ont été rendues publiques lors d’une conférence de presse tenue le 17 avril 2003. Alors que de nombreuses études scientifiques ont été publiées depuis deux ans qui confirment, pour la plupart, les effets délétères des champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile et, ce, à des valeurs d’exposition comparables à celles que subissent les riverains d’antennes-relais, les experts concluent que le risque n’est ni « quantifiable » ni « établi ». L’avis qu’en tire l’AFSSE est en-deçà même des recommandations du rapport Zmirou puisqu’il fait disparaître le seul élément de prudence que contenait le précédent rapport, le respect d’une distance de 100 mètres des « établissements sensibles » situés dans le rayon de l’antenne. Les conclusions de ce rapport ne nous étonnent pas vraiment car les membres du groupe d’experts mandatés par l’AFSSE sont les mêmes que ceux qui avaient déjà co-rédigés le rapport « Zmirou », le rapport de l’OPECST, le rapport de l’ART. On prend les mêmes qui, d’un rapport à l’autre, gommant les principaux résultats ici, critiquant les autres là, peuvent continuer à affirmer, en dépit des nombreuses publications récentes, qu’il n’y a toujours « rien de nouveau sous le soleil ». Ces affirmations qui nous rassurent d’autant moins que nous nous sommes fait remettre par un groupe d’experts indépendants (CSIF-CEM) un rapport qui démontre le contraire (voir page 5), parviennent de moins en moins, à en juger par la revue de presse, à convaincre les journalistes chargés de suivre ce dossier. L’indépendance des experts vis-à-vis des opérateurs a été ainsi au centre des questions posées par un certain nombre de journalistes lors de la conférence de presse organisée par l’AFSSE. Ceux-ci, s’appuyant sur la participation de plusieurs des experts – parmi lesquels le conseiller scientifique de l’AFSSE et les deux principaux rédacteurs du rapport - à une brochure publicitaire cofinancée par Orange, et sur le financement par les opérateurs des recherches menées par un certain nombre de membres du groupe d’experts, ont conclu que ces scientifiques ne pouvaient garantir la neutralité nécessaire à la posture de l’expert. Il est étrange d’ailleurs de voir à quel point les établissements publics sont peu sourcilleux sur cette neutralité. L’ART a confié, récemment, à un cabinet d’avocats parisien, une étude juridique sur la question de la téléphonie mobile. Et bien, curieusement, il s’avère que ce cabinet est le Conseil de deux opérateurs dans de nombreux dossiers opposant ces opérateurs à des riverains d’antennes. On aura bien du mal à nous convaincre qu’il s’agit d’experts indépendants. Tout ceci nous montre bien que la question de l’expertise indépendante se situe bien au centre du débat.

Nous avons appris vendredi par la presse que les opérateurs avaient décidé de désactiver provisoirement les antennes-relais installées sur le toit de l’Ecole Bizet à Saint-Cyr L’Ecole.

Nous partageons le soulagement des parents d’élèves et riverains de ces antennes. Nous rappelons qu’une enquête sanitaire est en cours dans ce quartier et que le groupe de travail en charge de cette enquête a déjà recensé une concentration suspecte de cancers chez les enfants.

La désactivation est annoncée comme une mesure provisoire.

Avec le collectif d’associations de Saint-Cyr, nous resterons mobilisés afin que les antennes soient purement et simplement démontées".

Le bureau de Priartem

Communiqué de presse du 14/03/2003 des associations de Saint-Cyr

A l’annonce de la désactivation des antennes-relais installées sur l’école Bizet, le collectif d’associations de Saint Cyr l’Ecole se réjouit du résultat obtenu aujourd’hui après plus de deux ans de combat.

Les associations regrettent cependant d’avoir été informées de cette décision des opérateurs par le bais de la presse. Toutefois, elles ne considèrent pas ce geste comme une victoire mais comme le début du processus qui doit conduire au démontage de ces antennes et de toutes celles situées sur des lieux sensibles, ainsi qu’à la baisse des seuils d’exposition de la population aux champs électromagnétiques générés par les antennes-relais.

L’enquête sanitaire se poursuit ; les associations restent vigilantes après l’annonce récente de 8 cas de cancers d’enfants sur la ville de Saint Cyr l’Ecole.

Auteurs : ADDEO + FCPE + GPEI

ADEEO : Association de Défense de l’Environnement de l’Epi d’Or

FCPE : Fédération des Conseils de Parents d’Elèves

GPEI : Groupement de Parents d’Elèves Indépendants

Mots-clés associés à cet article : Enfants
 
P.R.I.A.R.T.EM - Association Loi de 1901
Boite 64 - 206 quai de Valmy - 75010 Paris
Tél : 01 42 47 81 54 - Fax : 01 42 47 01 65 - Contactez-nous
Mentions légales - Site réalisé sous SPIP par One2net

Site référencé par :