Après plusieurs mois d’attente, nous étions enfin reçus par le Sous-Préfet de Dunkerque, M. Henri JEAN lequel avait été chargé par le Préfet du Nord de nous rencontrer suite à la demande de médiation que nous lui avions adressée dans le dossier de Rexpoëde.
Rappelons en effet que suite au diagnostic de deux cancers du cerveau chez des enfants fréquentant l’école du village, nous nous battons depuis maintenant deux ans, avec les parents d’élèves, et l’association Rexpoëde Environnement pour faire déplacer les trois opérateurs qui rayonnent directement sur cette école.
Ce mardi 11 décembre, nous nous sommes trouvés face à un interlocuteur qui ne connaissait manifestement ni le village, ni le dossier local, ni le dossier Santé et Radiofréquences en général et qui avait décidé d’adopter la stratégie de "rien n’est prouvé, donc il n’y a pas de problème".
Nous lui avons rappelé que nous ne lui demandions pas de prendre position sur l’existence ou non d’un risque, mais d’organiser, en tant que médiateur, une réunion de l’ensemble des acteurs du dossier ; opérateurs, maire, parents d’élèves, associations et représentants de riverains et de rechercher ensemble les solutions techniques les moins susceptibles d’impacter l’école.
Quelle n’a pas été notre déception quand on nous a répondu qu’il n’existait pas assez d’éléments pour remettre en cause cette situation. En effet, deux cas de cancers sur Rexpoëde et de nombreux autres cas dans d’autres écoles françaises ne seraient donc pas suffisant pour appliquer dès maintenant le principe de précaution. Non, "déplacer les antennes prouverait que ce sont elles qui sont coupables", alors on préfère ne rien penser, ne rien voir et ne rien entreprendre.
Nous étions en droit d’attendre, de la part d’un haut fonctionnaire de l’État une prise de conscience de ses responsabilités, face aux inquiétudes des riverains et des parents. Mais peut-être que les règles du jeu étaient déjà biaisées.
Dans une affaire sur la Métropole Lilloise, la Préfecture du Nord avait rappelé au maire de Wattrelos "qu’en matière de téléphonie mobile, le Conseil d’État place l’intérêt public qui s’attache à la couverture du territoire national au premier rang de ses considérants estimant qu’il s’agit d’un enjeu majeur de la politique d’aménagement". Tout est dit… Le principe de précaution est clairement mis au second plan par le représentant de l’État dans le département.
La santé des enfants ne pèse décidément pas lourd.
Le seul engagement que nous ayons obtenu du sous-préfet est qu’il assisterait à la réunion prévue à Rexpoëde avec la participation de l’INVS et de l’ANSES. Celle-ci devrait se tenir en début d’année et fait suite à une rencontre que nous avons eue avec l’INVS sur le cas de Rexpoëde, notamment.
Isabelle CARI
Trésorière du Bureau national de PRIARTeM
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