Paris, le 15 octobre 2012 : Après de longs mois durant lesquels les associations ont été écartées de la concertation, le Conseil de Paris est appelé, lors de sa session des 15 et 16 octobre, à adopter une nouvelle charte sur les antennes relais cosignée par les opérateurs de téléphonie mobile.
Alors que la conférence de citoyens (organisée par la Mairie de Paris) avait clairement pris parti pour une baisse des seuils d’exposition à 0,6 V/m, alors que le Conseil de Paris a adopté un vœu allant dans le même sens, le projet soumis au vote du Conseil de Paris prévoit de « baisser » les seuils à 5 V/m et même 7 V/m avec la nouvelle génération dite 4G. Les associations regrettent ce manque d’ambition et constatent avec amertume que ce nouveau seuil ne baissera pas l’exposition réelle des parisiens.
Sur les 344 mesures réalisées sur le territoire parisien ces deux dernières années, seules 12 mesures ont dépassé le nouveau seuil de 5 V/m inclus dans la nouvelle charte, soit l’équivalant de 2 sites par opérateur et par an ! Manifestement, les opérateurs ont accepté d’adopter un nouveau seuil à la seule condition que celui-ci ne change rien en terme d’exposition et ne modifie que marginalement les implantations d’antennes relais. A peine 3% des sites sont concernés par le nouveau seuil de 5 V/m.
Les ONG regrettent que la Ville n’ait pas utilisé toutes les possibilités dont elle disposait pour imposer aux opérateurs une baisse des seuils qui aurait eu pour effet de réduire réellement l’exposition des parisiens. Elles rappellent que les opérateurs occupent illégalement depuis octobre 2011 un certain nombre de sites municipaux puisque les conventions d’occupation de ces sites ont pris fin à cette date, ce qui constituait un véritable moyen de pression sur les opérateurs, moyen faiblement mobilisé, semble-t-il, dans la négociation avec les opérateurs.
Entre la nouvelle charte et l’ancienne charte, entre l’ancien seuil de 2 V/m en moyenne sur 24h et le nouveau seuil de 5 V/m en valeur maximale, il est peu de dire que le statu quo est au rendez-vous. Le nombre d’antennes relais ne répondant pas aux critères inclus dans la nouvelle charte sera sensiblement le même qu’avec l’ancienne charte. Ceci amenant les associations à ce constat amère : « tout ça pour ça ! ».
Tout ceci plaide, une fois encore en faveur d’une réglementation nationale réellement contraignante qui permettrait enfin de réduire les expositions des riverains d’antennes aux champs électromagnétiques. Les associations appellent les parlementaires à prendre enfin leur responsabilité en adoptant une loi encadrant le développement de la téléphonie mobile dans laquelle les seuils et l’exposition des riverains seraient significativement revus à la baisse.
En attendant, les ONG continueront à se battre aux côtés de tous ceux, à Paris et ailleurs, qui se mobilisent pour faire respecter leur droit fondamental à la santé, droit reconnu aujourd’hui dans nos principes constitutionnels.Contact presse :
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