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Lien entre téléhonie mobile et cancer, deux nouveaux avis très éclairés !
par Priartem et Agir pour l’Environnement
Communiqué de presse du 04 avril 2008, co-signé avec Agir pour l’Environnement. Publication du neurologue Vini Khurana sur les résultats d’un travail de 14 mois d’analyse des publications scientifiques les plus récentes.

Paris, le 04 avril 2008 :

Le Professeur Vini Khurana, grand neurologue, vient de publier les résultats d’un travail de 14 mois d’analyse des publications scientifiques les plus récentes. (Ré́férence : Vini Gautam Khurana, Ph D, Fracs, « Mobile Phones and Brain Tumours – A Public Health Concern », 2008, www.Brain‐surgery.us)

Chercheur à l’Université de Mayo, il travaille depuis plusieurs années sur le cancer du cerveau. Le constat fait dans de nombreux pays d’une augmentation des cas de cancers et, notamment, des cas de cancers du cerveau l’a incité à rechercher les causes possibles de cette épidémie récente.

Il s’est ainsi penché sur les résultats scientifiques portant sur les effets de la téléphonie mobile.

Son diagnostic est clair : il note l’émergence d’un grave problème, il note qu’au moins 8 études cliniques internationales et une méta‐analyse sur le long terme révèlent un lien entre l’usage du téléphone portable et certaines tumeurs du cerveau. Encore note‐t‐il que, eu égard au temps de latence de ce type de maladie, ce n’est qu’à partir de 2008‐2012 que l’on pourra commencer à mesurer vraiment l’impact du portable sur les risques de cancers du cerveau.

Il estime qu’il est urgent de ne pas attendre cette période pour agir. Pour l’auteur, en effet, les preuves sont aujourd’hui suffisantes pour que des mesures de réduction de l’exposition des utilisateurs de portables soient prises et pour informer les utilisateurs des risques encourus.

Il estime que les effets en termes de santé publique seront beaucoup plus importants que ceux de l’amiante et du tabac et nous concernent tous, tout particulièrement les jeunes générations.

Répondant aux questions d’une journaliste du Monde (Le Monde daté du 2 avril 2008) portant sur les causes de l’augmentation des cas de cancers, Annie Sasco, épidémiologiste, Directrice de recherche à l ’Inserm, qui a travaillé pendant 20 ans au CIRC (OMS), n’hésite pas à mettre clairement en cause la téléphonie mobile à côté d’autres causes environnementales telles que les pesticides :

« ... Mais il existe d’autres éléments que l’individu ne peut pas contrôler : l’air qu’il respire, l’eau qu’il boit, l’endroit où il habite, l’exposition aux champs électromagnétiques.... Il y a quarante ans, il y avait infiniment moins, dans notre environnement, de pesticides ou de champs électromagnétiques. Le téléphone portable, le WiFi n’existaient pas. Or le cancer est un effet secondaire à long terme. Il faut 20 ou 40 ans pour faire un cancer. Les effets du téléphone portable, par exemple, commencent juste à être entraperçus. Nous baignons dans les ondes. Qu’il s’agisse de l’alimentation, des radiations ionisantes, des champs électromagnétiques... faut‐il attendre une certitude absolue ? ». La réponse qu’elle apporte à cette question est clairement négative, rejoignant ainsi les positions du Professeur Khurana ainsi que celle des 14 auteurs du rapport BioInitiative, publié en août 2007.

Pour éviter un scandale de santé publique comparable à ceux du tabac ou de l’amiante, il ne faut plus attendre pour :

- informer largement la population et tout particulièrement les jeunes, des risques liés à l’usage du portable ;
- adopter des normes de fabrication aux industriels de la téléphonie mobile afin de réduire encore le DAS (degré d’absorption spécifique) ;
- fixer des valeurs protectrices pour les expositions chroniques des riverains d’antennes (o,6 V/m) ;
- fixer un moratoire à l’installation du WiFi dans les bâtiments publics et tout particulièrement dans les établissements scolaires en attendant les résultats d’étude d’impacts sanitaire.

Janine LE CALVEZ – Présidente de Priartèm Stéphen KERCKHOVE – Délégué général d’Agir pour l’Environnement

 
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