Une terre pour les EHS a vocation à représenter les personnes électrohypersensibles en France, dont le nombre va croissant. Il s’agit d’un enjeu de société majeur, car si l’évolution de la prévalence de l’éléctrosensibilité continue au rythme où elle progresse à l’heure actuelle, 50% de la population mondiale sera concerné en 2017 (2). Beaucoup de personnes atteintes du Syndrome d’Intolérance aux Champs Electro-Magnétiques (SICEM)(3) ne trouvent aucun endroit où vivre décemment et sont condamnées à fuir leur environnement usuel pour se protéger de la souffrance et de l’altération massive de la santé que provoquent chez eux les micro-ondes pulsées. Certaines survivent tant bien que mal dans des conditions inhumaines (grottes, parkings souterrains, forêts...). Alors que se négocient les licences d’exploitation de la « 4G » pour laquelle aucune étude d’impact sanitaire n’a été menée au préalable, il devient extrêmement urgent que ce nouveau handicap environnemental soit reconnu et pris en charge.

Constatant l’inaction des pouvoirs publics face à ce nouvel enjeu de santé publique, et face à l’urgence dans laquelle se trouvent certains de ses membres, l’association s’est donné pour objectif la création de la première Zone Blanche protégée de France dans un hameau situé sur la commune de Boulc (Drôme), lieu refuge qui permettra aux personnes atteintes du SICEM de ne plus voir leur santé se détériorer et de sortir de leur isolement.

Une réunion est prévue le 9 juin prochain entre des représentants de Une terre pour les EHS et M. Patrick Royannez, vice-président à l’Environnement du Conseil Général de le Drôme, M. Alain Matheron, conseiller général du canton et vice-président du Conseil Général à l’Education et aux transports, Mme Michèle Rivasi, députée européenne, et M. Olivier Tourreng, maire de la commune de Boulc, pour avancer vers la concrétisation de notre projet de Zone Blanche.

Signe que l’opinion publique évolue rapidement, après seulement deux mois d’existence, notre association compte plus de deux cents membres originaires de toute la France. Elle est soutenue par des scientifiques reconnus internationalement tels que le Professeur Dominique Belpomme ou le professeur Magda Havas, ainsi que par plusieurs médecins généralistes ou psychiatres et des praticiens de santé. Elle bénéficie également du soutien de députés et de députés européens, ainsi que de l’association nationale Robin des Toits et du Collectif des électrohypersensibles de France. De plus, preuve que la problématique dépasse largement le territoire français, elle est soutenue par les organisations internationales suivantes : Asquifyde (association nationale espagnole des personnes souffrant de maladies environnementales), l’organisation canadienne Weep (dont le but est d’informer le public canadien des potentiels effets environnementaux associés aux différentes sources d’émissions électriques et électromagnétiques), Electrosensitivity UK (organisation britanique, dont le but est de promouvoir et protéger la santé physique et mentale des personnes qui souffrent d’électrohypersensibilité en Grande-Bretagne par l’aide, l’éducation et des conseils pratiques), la Fédération suédoise des électrohypersensibles, Next-up organisation internationale...

Vivre sans micro-ondes pulsées est une nécessité pour les personnes électrohypersensibles. Condamner une partie de la population à survivre au fond de grottes au prétexte que ce serait le prix à payer pour son développement technologique n’est pas digne d’une société moderne. Rien ne justifie de renvoyer les personnes EHS à la préhistoire. A l’instar de la Suède ou de l’Italie, nous pouvons dans notre pays partager l’espace et créer des Zones Blanches afin que tous aient un endroit pour vivre dignement.

Contacts presse :

Philippe : 04 75 21 29 78 / Marine : labranche@free.fr

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 1) La Résolution du 11 mai 2011, alinea 8-1-4, demande aux Etats de « porter une attention particulière aux personnes ‘électrosensibles’ atteintes du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques et prendre des mesures spéciales pour les protéger, en créant par exemple des « zones blanches » non couvertes par les réseaux sans fil. »
 2) Hallberg et Oberfeld, Electromagnetic Biology and Medicine, 25 : 189–191, 2006
 3) Appel de quatre scientifiques de renommée internationale au Sénat, le 23 mars 2009 : http://www.robindestoits.org/VIDEOSColloque- au-SENAT-Interventions-des-scientifiques-europeens-et-declarations-sur-l-Electro-hypersensibilite-EHS-23_a777.html