Ces résultats, les premiers qui permettent de cerner la perception par la population française des conditions du développement des réseaux de téléphonie mobile, sont très instructifs sur l’ampleur de l’inquiétude et les relations souvent présentés comme contradictoires entre le rejet des antennes et la demande toujours plus grandes des utilisateurs de portables.
41 % des français se déclarent inquiets de la présence en ville et en campagne de nombreuses antennes-relais ;
63% n’accepteraient pas que l’on pose une antenne à proximité de leur lieu de résidence ;
75 % sont favorables à ce que leur installation soit interdite près des écoles ;
70 % souhaitent une réglementation pour éviter leur prolifération sur les toits ;
55 % sont favorables à ce que l’on interdise de nouvelles installations.
Les opérateurs et les politiques qui les soutiennent savent ainsi à quoi s’en tenir : le problème est maintenant connu d’une grande partie de la population et suscite une réaction de rejet (63% n’en voudraient pas à proximité de chez eux).
Par ailleurs, 66 %, soit les deux tiers de la population, déclarent préférer qu’il y ait moins d’antennes quitte à ne plus pouvoir téléphoner de partout avec un mobile.
Voilà qui met à mal l’un des arguments favoris des opérateurs pour soutenir leur stratégie de développement, argument selon lequel ils ne font que répondre à une demande toujours plus forte des usagers.
La position de la population semble bien plus cohérente et raisonnable : convaincue qu’il existe un risque pour la santé pour les riverains d’antennes, elle accepte que l’on réduise les possibilités d’usage du portable si ceci permet de limiter les nuisances.
Il sera difficile après ces résultats de considérer que le problème se pose en termes d’opposition entre quelques irréductibles adversaires du progrès technologique – les riverains d’antennes et les associations qui les soutiennent, notamment la nôtre - et l’intérêt général représenté par des utilisateurs de portables si accros à leur joujou qu’ils sont prêts à accepter tous les risques qui peuvent y être associés.
Les élus sont aujourd’hui informés de l’état d’esprit de leurs administrés. Les responsables politiques en charge du domaine connaissent le pouls de l’opinion. Chacun pourra donc prendre ses décisions en toute connaissance de cause.
Quant à nous, tout ceci ne nous étonne pas. Les contacts que nous avons avec les personnes concernées, l’affluence aux réunions organisées localement, nous apprennent qu’il s’agit d’un problème de santé environnementale qui préoccupe une partie de plus en plus importante de la population. Ces résultats sont un encouragement de plus à nous battre pour obtenir que soient fixées des règles protectrices de notre santé et de notre environnement.
Plus que jamais nous devons exiger que soit promulguée une loi qui vienne remplacer le décret inique du 3 mai 2002 afin que les opérateurs soient soumis à des règles de transparence et des contraintes sanitaires qui rendent acceptable le développement de leur technologie. Le Ministre de la santé a déclaré cette semaine – quel hasard ! – , devant les sénateurs, que s’il le fallait " modifier le décret, il le serait ". Saisissons-nous de cette ouverture !
Merci à l’équipe de 60 million de consommateurs qui a fait réaliser ce sondage !
Achetez tous ce numéro, diffusez-le largement, notamment auprès de vos maires, conseillers généraux, députés , sénateur...
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