Information presse du 10 avril 2006 par Priartem et Agir pour l’Environnement
Téléphonie mobile / Portable : Un risque de tumeur maligne au cerveau accru de 240% !!!
Une nouvelle étude suédoise menée par l’institut national suédois du travail vient confirmer l’hypothèse d’un accroissement significatif de risque de cancer du cerveau lié à l’usage du portable.
L’équipe de chercheurs, dirigée par Kjell Mild, a étudié les effets liés à l’usage du portable sur une population de 2200 personnes dont 905 atteintes d’une tumeur maligne au cerveau. Elle conclut à un risque accru (240%) des risques pour les utilisateurs intensifs du portable. Elle souligne également une augmentation notable du risque de tumeur sur le côté de la tête où le téléphone est utilisé.
Ces résultats confirment les résultats de l’équipe dirigée par Hardell, elle complète ceux des chercheurs de Karolinska qui ont mis en évidence une multiplication par 4 des risques d’apparition du neurinome de l’acoustique chez les utilisateurs de portable. Elle est, en cohérence, également avec une étude anglaise publiée récemment qui avait observé une corrélation entre le côté où se situait la tumeur maligne et celui de l’utilisation du portable mais l’avait interprétée comme résultant d’un biais de collecte.
Selon Kjell Mild, responsable scientifique de l’étude suédoise, celle-ci est la plus importante menée à ce jour sur l’usage prolongé du téléphone portable, sachant que celui-ci s’est développé en Suède depuis 1984, soit beaucoup plus tôt que dans bien d’autres pays.
Tous ces éléments plaident en faveur de la définition rapide d’une politique de gestion de risques.
Au moment où, une fois de plus, notre système de veille sanitaire est mis en cause à propos de l’affaire du Chicungunya, on ne peut qu’être frappé par le silence, sur le dossier de la téléphonie mobile, des agences et instituts gouvernementaux en charge de cette veille.
Les associations lancent une nouvelle fois un signal d’alerte au ministère de la santé afin que des mesures soient prises pour limiter les risques liés à l’usage du portable autant que ceux liés à l’exposition des champs rayonnés par les antennes-relais. Les enquêtes de consommation montrent que les jeunes utilisent de plus en plus précocement, de plus en plus intensément et de plus en plus massivement le téléphone portable, il est grand temps de les alerter ainsi que leurs parents sur les risques qu’ils encourent.
Il est possible de définir un usage citoyen du portable. Ceci passe avant tout par une information complète et transparente et par la définition de normes réglementaires de protection des publics et consommateurs.
Stéphen KERCKHOVE, Délégué genéral d’Agir pour l’Environnement
Jeanine LE CALVEZ, Présidente de Priartém
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